Peux-tu te présenter ?
Ludovic Pollet, bientôt 55 ans, ancien joueur professionnel et coach au niveau national depuis presque 20 ans.
Quel a été ton parcours dans le football ?
J’ai été formé à Cannes, où j’ai signé mon premier contrat professionnel. En 1995, je suis parti au Havre pour quatre ans, avant de rejoindre Wolverhampton en Angleterre de 1999 à 2003. J’ai terminé ma carrière de joueur fédéral à Dunkerque, où j’ai commencé à passer mes diplômes. J’ai également été élu meilleur joueur par tous les groupes de supporters anglais de Wolverhampton lors de ma première année.
Qu’est-ce qui t’a marqué dans le football anglais ?
C’était une expérience enrichissante, tant sur le plan culturel que sportif. Pour moi, l’Angleterre est le pays du football, et je m’y suis senti dans mon élément. J’ai aimé l’engagement, l’authenticité et le fair-play des matchs. En tant que défenseur central, j’ai apprécié les duels physiques et les contacts. Ce style de jeu correspondait parfaitement à ma mentalité.
Dans quel centre de formation as-tu commencé ?
J’ai commencé à l’AS Cannes, aux côtés de joueurs comme Zinédine ZIDANE, Patrick VIEIRA, ou Johan MICOUD, sous la direction de Guy LACOMBE.
Quel joueur t’a le plus impressionné ?
George WEAH. Sa puissance et sa vélocité étaient incroyables. J’ai également joué contre Christophe DUGARRY, Marco SIMONE, ou Alen BOKSIC, mais George WEAH reste celui qui m’a le plus marqué.
Quels sont tes diplômes dans le monde du football ?
Je peux entraîner jusqu’au niveau National 2 grâce à mon DES (Diplôme d’Entraîneur Supérieur).
À quel âge as-tu raccroché les crampons ?
À 36 ans. Mes genoux commençaient à me faire souffrir, alors j’ai décidé de me consacrer au coaching.
Quel a été ton parcours en tant qu’entraîneur ?
J’ai commencé à Dunkerque en CFA 2, où j’ai fait remonter l’équipe en CFA. Ensuite, j’ai entraîné Tarbes en CFA pendant trois ans avant de rejoindre l’AS Cannes, d’abord en R2 puis en charge des U19 Nationaux. En 2023, j’ai travaillé en Suisse avec David BETTONI à Sion.
Que fais-tu actuellement ?
Actuellement, je n’occupe pas de poste fixe depuis plus d’un an. Cependant, j’ai eu l’opportunité de rencontrer Yannick Salomon lors d’un événement en Bretagne, ce qui m’a permis de rejoindre la Foot Breizh Académie. Ici, je prends plaisir à coacher les jeunes du sport-études, en mettant l’accent sur leur développement personnel et leur progression, loin de l’esprit de compétition que l’on retrouve souvent dans d’autres contextes.
Quelle est ta vision du football ?
Pour moi, le football, c’est ma passion. C’est ce que je dis aux jeunes : si vous n’avez pas cette passion en vous, ce sera difficile d’atteindre le haut niveau. Parce que cela demande énormément de concessions. Je pense que beaucoup de jeunes n’en sont pas toujours conscients.
Quelles sont les qualités nécessaires pour réussir dans le football ?
Cela demande beaucoup d’efforts. Moi, par exemple, j’étais toujours le premier à me lever le matin. J’organisais tout moi-même : mon sac était prêt à temps, ce n’était pas ma mère qui s’en occupait. Ces petits détails peuvent sembler banals, mais ils sont essentiels.
Comment as-tu vécu ton enfance dans le football ?
J’ai grandi avec cette passion sur le terrain. À Cannes, où j’habitais à seulement un kilomètre du stade, je passais tout mon temps à jouer au foot. C’était plus qu’une activité, c’était ma vie.
Est-ce que le talent suffit pour réussir ?
Non, bien sûr que non. Il y a le talent, mais il faut aussi beaucoup de travail. Pour ma part, je n’étais pas le plus talentueux, mais j’avais une énorme passion et une grande éthique de travail.
La chance joue-t-elle un rôle dans une carrière ?
Oui, la chance a aussi son importance. Il faut rencontrer les bonnes personnes. Par exemple, Guy Lacombe a été, pour moi, un véritable père spirituel. C’est lui qui a cru en moi et m’a donné l’opportunité de devenir professionnel.
