De l’OM à la Foot Breizh Académie : l’expérience Yoann BEUNAICHE
Présente-toi.
Je m’appelle Yoann Beunaiche, j’ai 47 ans, marié et père de deux enfants. Je vis à Marseille depuis une dizaine d’années. J’ai été joueur au niveau régional, mais assez vite, dès l’âge de 16 ans, j’ai basculé dans l’entraînement, tout en continuant à jouer.
Tes débuts dans l’entraînement ?
J’ai commencé par l’école de foot : le foot à 5, puis le foot à 8. Ensuite, je suis devenu responsable de l’école de foot, tout en évoluant au niveau régional. J’étais notamment à Ivry, qui évoluait alors en CFA (aujourd’hui National 2).
Tu as aussi passé des diplômes ?
Oui, au fur et à mesure. J’ai obtenu le BE1, le DEF, et aujourd’hui le DES (équivalent de la Licence UEFA A). Mon objectif est de continuer à me former, notamment en visant le BEFF (diplôme formateur).
J’ai également un master universitaire en entraînement sportif et gestion des organisations sportives, un diplôme de préparateur physique, une formation en préparation mentale et en préférences motrices. Mon idée, c’est d’avoir une vision la plus large possible, à 360°, pour mieux accompagner joueurs et éducateurs.
Ton parcours de coach ?
Après mes études, j’ai basculé complètement dans l’entraînement.
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J’ai fait deux saisons à Viry-Châtillon en National.
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Je suis revenu ensuite à Ivry, où j’entraînais les jeunes et où j’étais adjoint de l’équipe en N2, tout en assurant la préparation physique.
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L’entraîneur était alors Pierre Mbappé (l’oncle de Kylian). J’ai travaillé cinq saisons à ses côtés. Kylian venait parfois s’entraîner avec nous, vers 12-13 ans. On voyait déjà qu’il avait quelque chose en plus : vitesse, maturité, capacité à éliminer.
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J’ai ensuite intégré la cellule de recrutement de l’AS Saint-Étienne pendant deux saisons.
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Puis je suis revenu à Ivry comme directeur sportif, où je gérais une structure énorme : 1 200 licenciés, 40 équipes, 50 éducateurs. Une expérience très formatrice.
Et ensuite, direction Marseille ?
Oui. Ma femme est de Marseille et nous avions envie de changer de vie. Là-bas, j’ai intégré la Fédération Française de Football comme conseiller technique pendant 8 saisons. Ensuite, j’ai rejoint l’Olympique de Marseille, où j’ai passé deux saisons avec une double casquette :
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coordinateur du recrutement au centre de formation,
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coordinateur de la pré-formation.
Tu as donc touché à beaucoup de domaines.
Exactement. J’ai voulu me former dans plusieurs spécialités pour avoir une vraie vision globale. Quand tu es directeur sportif, entraîneur ou conseiller, ça te permet d’anticiper, de mieux orienter ton travail et de comprendre tous les intervenants (préparateurs physiques, préparateurs mentaux, entraîneurs de gardiens, etc.).
Et ton lien avec Yannick Salomon et la Bretagne ?
Je connais Yannick depuis une dizaine d’années, via l’UNÉCATEF. On a toujours gardé contact. J’ai aussi des racines en Bretagne : ma famille maternelle est de Ploërmel. J’y passais mes vacances étant jeune.
Tu es déjà venu plusieurs fois à la Foot Breizh Académie ?
Oui, j’étais venu il y a 4-5 ans, mon fils avait d’ailleurs participé à un stage. Puis je suis revenu à la Toussaint, dans le cadre de l’OM. Aujourd’hui, je suis là une semaine, surtout par amitié avec Yannick, mais aussi pour le plaisir de garder un pied sur le terrain et d’échanger avec les jeunes.
Comment trouves-tu l’ambiance des stages ?
Honnêtement, c’est excellent. Les enfants sont attentifs, curieux, avec une vraie envie d’apprendre et de progresser. On sent qu’ils viennent chercher quelque chose. L’encadrement est d’un très bon niveau, les infrastructures aussi.
Mais ce qui fait vraiment la différence, ce sont les spécificités qu’on ne retrouve pas ailleurs : la préparation mentale, ou encore le travail spécifique gardiens, présent quasiment à chaque entraînement. C’est une énorme plus-value. Les jeunes repartent non seulement avec du plaisir, mais surtout avec du contenu concret. Même si, sur le moment, ils n’en mesurent pas toujours les effets, tôt ou tard, ce travail leur sert et fait la différence.
Un mot pour conclure ?
Pour moi, ces stages, c’est d’abord un moment de plaisir et de partage, mais aussi une opportunité unique de progresser. Le football n’est pas une affaire de coups d’éclat : c’est un chemin qui se construit dans la durée. Ces expériences régulières permettent vraiment de poser des briques solides pour l’avenir.







