coach football

Peux-tu te présenter ?
Je suis Abdou ADDANI, ancien responsable du centre de formation du CS Sedan Ardennes. J’ai également travaillé à l’Olympique de Charleville, au FC Bogny, et plus récemment dans une académie de football à Malaga.

Peux-tu nous parler de ton parcours de footballeur ?
J’ai d’abord été joueur professionnel en Algérie. Par la suite, je me suis orienté vers le futsal, notamment en disputant deux Coupes du Monde universitaires avec la sélection algérienne, à Chypre et à Taipei.
À côté de ma carrière sportive, je suis ingénieur d’État en électronique de formation. Cependant, je n’ai jamais exercé ce métier, car ma passion pour le football a pris le dessus. J’ai donc passé mes diplômes d’entraîneur, en Algérie, en Espagne (UEFA B) et en France (UEFA A).

Donc tu as fait tes études tout en étant joueur professionnel ?
Exactement. Mon objectif principal était de réussir mes études, car à l’époque, je n’imaginais pas vivre du football. J’ai évolué dans un club très structuré, l’USM Bel Abbès, qui était soutenu par l’entreprise d’électronique ENI, une filiale de Philips. Cela me permettait de concilier études universitaires et carrière de joueur professionnel, dans la même ville.

Impressionnant ! Et ton parcours en futsal ?
Le futsal a commencé à l’université. Une personne, paix à son âme, a vu en moi un potentiel et m’a poussé à essayer ce sport. J’ai rapidement accroché, avec l’accord de mon club.
Nous avons remporté le championnat d’Algérie universitaire, ce qui a mené à ma sélection en équipe nationale universitaire. J’en ai été le capitaine et nous avons participé à deux Coupes du Monde.
Depuis, j’ai gardé une profonde passion pour le futsal. En tant que responsable de formation, je l’intègre systématiquement comme un outil fondamental dans le développement des jeunes joueurs.
Tous les grands pays formateurs utilisent désormais le futsal chez les jeunes (U6 à U13). Cela permet d’accélérer l’acquisition technique : jeu en espace réduit, rapidité d’exécution, meilleure gestion du premier contrôle, relation permanente avec le ballon… Des qualités essentielles que le futsal développe beaucoup plus efficacement qu’en football à 11, surtout sur herbe.

Dans ta carrière, y a-t-il un joueur contre qui tu as joué et qui t’a particulièrement marqué ?
Oui, j’ai eu la chance de côtoyer Lakhdar BELLOUMI à l’USM Bel Abbès. C’était un immense joueur, un véritable maestro de la sélection algérienne. Son talent et son intelligence de jeu m’ont profondément marqué.

Tu es vraiment passionné, ça se ressent. Quels sont tes projets futurs ?
Pour l’instant, je réfléchis à lancer ma propre académie. C’est dans cette optique que j’ai accepté l’invitation de Yannick Salomon pour une immersion à la Foot Breizh Académie, une vision similaire de la formation. Je connaissais un peu ce qui se fait en Espagne, et je voulais découvrir d’autres méthodes de formation. J’ai aussi découvert la belle région de Lorient à cette occasion.

Tu repars à la fin de la semaine, mais tu reviendras cet été pour les stages, c’est bien ça ?
Oui, je pars aujourd’hui, mais je reviendrai pour les stages d’été. J’ai toujours aimé travailler sur ce type de projets. À Sedan, nous avions des partenariats avec des académies irlandaises, algériennes et belges, et nous organisions régulièrement des stages internationaux.

Pour conclure, un dernier mot ?
Sincèrement, j’ai été impressionné par la Foot Breizh Académie : son organisation, ses infrastructures, la relation avec les sections sportives… Cela montre que c’est une structure solide et expérimentée. Bien sûr, il y a toujours des axes d’amélioration, mais lorsqu’une académie a plus de dix ans d’existence, elle dégage une vraie maturité dans la gestion et la vision de la formation.
Cela m’inspire beaucoup pour mes projets futurs. Pourquoi pas, un jour, concrétiser mon rêve grâce à cette belle expérience ?